7e étape : Les conclusions
La conclusion d’un travail est une des parties que les lecteurs lisent généralement en premier. Grâce à cette lecture des quelques pages de conclusion, le lecteur pourra en effet se faire une idée de l’intérêt que la recherche présente pour lui, sans devoir lire l’ensemble du rapport. A partir de ce diagnostic rapide, il décidera de lire ou non le rapport tout entier ou, éventuellement, certaines de ces parties. Il convient donc de rédiger la conclusion avec beaucoup de soin et d’y faire apparaître les informations utiles aux lecteurs potentiels.
La conclusion d’une recherche sociale comprendra souvent trois parties :
- un rappel des grandes lignes de la démarche qui a été poursuivie ;
- une présentation détaillée des apports de connaissances dont le travail est à l’origine ;
- les perspectives d’ordre pratique.
1- Rappel des grandes lignes de la démarche
Pour remplir correctement sa fonction, ce rappel comprendra les points suivants :
- la présentation de la question de recherche, soit la question de départ, dans sa dernière formulation ;
- une présentation des caractéristiques principales du modèle d’analyse, en particulier des hypothèses de recherche ;
- une présentation du champ d’observation, des méthodes mises en œuvre et des observations effectuées ;
- une comparaison des résultats attendus par hypothèse et des résultats observés, ainsi qu’un rappel des principales interprétations des écarts.
2- Nouveaux apports de connaissances
Un travail de recherche sociale est susceptible d’apporter deux types de connaissances : de nouvelles connaissances relatives à l’objet et de nouvelles connaissances théoriques.
2.1- Nouvelles connaissances relatives à l’objet
Ces nouvelles connaissances portent sur le phénomène en tant que tel. Il s’agit ici de mettre en évidence en quoi la recherche a permis de mieux connaître cet objet. Ces apports nouveaux ont une double nature.
- D’une part, ils s’ajoutent aux connaissances antérieures relatives à l’objet d’analyse ;
- D’autre part, ils nuancent, corrigent et, parfois même, remettent en question les connaissances antérieures.
Les nouvelles connaissances relatives à l’objet sont donc celles que l’on peut mettre en évidence en répondant aux deux questions suivantes :
- Qu’est-ce que je sais de plus sur l’objet d’analyse ?
- Qu’est-ce que je sais d’autre sur cet objet ?
Plus le chercheur prend de la distance avec les préjugés et de préoccupe de la problématique, plus il y a de chance pour que son apport de nouvelles connaissances relative à l’objet soit d’ordre correctif.
2.2- Nouvelles connaissances théoriques
Pour approfondir sa connaissance d’un domaine concret de la vie sociale, le chercheur a défini une problématique et élaboré un modèle d’analyse composé de concepts et d’hypothèses. Au fil de son travail, non seulement ce domaine concret s’est progressivement dévoilé mais, en même temps, la pertinence de la problématique et du modèle d’analyse a été mise à l’épreuve. Dès lors, un travail de recherche doit normalement permettre d’évaluer la problématique et le modèle d’analyse qui l’ont sous-tendu.
3- Perspectives pratiques
Tout chercheur souhaite que son travail serve à quelque chose mais en règle générale les liens entre recherche et action ne sont pas immédiats.